Spécificités des courses de trot
La particularité des courses de trot, outre l’allure, c’est que "les chevaux les plus
riches" sont considérés
comme étant les meilleurs à l’instant présent. C’est une approche discutable dans le sens où
"les performances passées ne préjugent pas des performances futures", mais c’est une hypothèse
simple et
intuitive qui est communément admise dans le secteur hippique.
Ainsi, les meilleurs trotteurs portent les plus grands numéros.
Le n°18 est donc sensé être meilleur que le n°1 car il a gagné plus d’argent.
Quand l’écart entre le supposé meilleur et le supposé pire cheval d’une course pmu est trop
important,
les handicapeurs vont s’efforcer de rééquilibrer les chances de chaque partants.
Au trot ce rééquilibrage se fait en handicapant les bons chevaux, en leur rallongeant la distance à
courir.
Les grands types de courses de
trot
Les types de départ au trot
Comment faire un bon
pronostic en trot ?
Identifier les chevaux
tangents
Repérer les chevaux en retard
de gains
Faut-il jouer les favoris au trot
?
Les grands types de courses de trot
Les courses de trot se répartissent dans 2 disciplines : la discipline du trot attelé et la discipline du trot monté. Chacune de ces disciplines a ses spécificités qu’il est très important de connaître et dont il faut tenir compte lors de la création du pronostic hippique.
Le trot attelé
Au trot attelé, le jockey, qui s'appelle alors driver, n’est pas assis sur le cheval mais dans un sulky placé derrière le cheval. Le sulky est un petit chariot composé d’un siège et deux roues dans lequel s’installe le driver pour diriger son cheval durant la course.
Le trot monté
Au trot monté, comme au galop, le jockey est assis sur le cheval et seul l’allure du cheval doit être contrôlée pour rester au trot. Contrairement au trot attelé, le jockey en trot monté dispose à tout instant d’une parfaite visibilité sur l’avant. les phases de passage à la corde sont aussi plus simple en trot monté car l’encombrement de la monture est réduit.
Les types de départ au trot
Les départs voltés
C’est le type de départ le plus fréquent en trot.
On l’appelle aussi "départ à l’élastique" puisqu’avant la ligne de départ était matérialisée par un
élastique.
C’est de moins en moins le cas et l’ancestral élastique est aujourd’hui remplacé par un laser, ce
qui permet de
voir précisément si un cheval ne va pas "voler" le départ c’est-à-dire va s’élancer avant les autres
concurrents.
Dans un départ volté, il n’y a pas véritablement de ligne de départ tracée au sol ou de box comme dans les courses de plat. Tous les chevaux se rassemblent d’abord dans une aire de départ adjacente à la piste, puis suivent les ordres d’une personne appelée "starter", en charge de l’organisation et de la régularité du départ d’une course. A son ordre, les chevaux arrivent en file indienne sur la piste de l’hippodrome, jusqu’à occuper toute la largeur (c’est ce qu’on appelle “être sous les ordres”), puis effectuent un léger virage (voltent) à droite ou à gauche suivant le sens de la course, pour se mettre dans l’axe de la piste et voilà, la course est partie !
C’est un mode de départ qui peut paraître désordonné pour un néophyte mais c’est en réalité très
ordonné et
les juges de piste veillent au respect de la réglementation.
Les faux départs ne sont d’ailleurs pas rares, ce qui prend du temps et retarde la course car il
faut faire
revenir tous les chevaux au point de départ pour les faire de nouveaux volter.
Il existe plusieurs raisons possibles pour expliquer un faux départ : la nervosité du cheval, le
jockey impatient
qui a voulu se placer un peu trop tôt, tout est possible.
Quel impact pour votre pronostic pmu ? Quasiment aucun. Après un faux départ, il serait tentant de supprimer son pari sur le ou les chevaux fautifs. Malheureusement rares sont les bookmakers qui autorisent l’annulation d’un pari après un faux départ... Et quand bien même, il n’est pas dit du tout que vous ayez assez de temps pour retirer votre pari. Il faut donc se contenter d’observer ces faux départs et au mieux, de noter les chevaux fautifs pour les éliminer de vos prochains pronostics si certains ont vraiment du mal à volter.
Les départs voltés avec handicap de distance
Pour handicaper les meilleurs trotteurs, les handicapeurs peuvent définir plusieurs échelons,
c’est à dire plusieurs lignes de départ.
Ces échelons sont matérialisés sur le terrain par des poteaux.
La distance entre deux poteaux - entre 25 et 50 m - est variable et correspond à la distance
supplémentaire
qu’un cheval va devoir courir. Les courses à handicap au trot sont donc des courses avec 2 voire 3
lignes
de départ.
Les chevaux a priori les moins bons, les moins riches, vont donc s’élancer au premier poteau et
courir sur
une distance X.
Les chevaux de meilleur lot, les plus riches, vont quant à eux prendre le départ derrière, au
deuxième poteau
ou, selon les circonstances, au "Second poteau" pour les puristes de la langue française puisque
"second"
s’emploie quand il n’y a pas de troisième.
Comme la ligne d’arrivée est la même pour tout le monde, les chevaux du 2e poteau vont donc courir
25 m de plus que ceux du premier poteau. C’est ce qu’on appelle un rendu de distance.
Quand on dit qu’un cheval doit "rendre 25 m", c’est que l’handicapeur lui a attribué 25 m de
pénalité.
Les départs voltés sans handicap de distance
Une fois définie la course départ volté avec handicap de distance, est-il vraiment nécessaire de définir un départ volté sans handicap ?
Les départs à l’autostart
Le départ à l’autostart se fait derrière une voiture qui roule à une allure modérée. Le départ se
fait
donc déjà au trot ! Ce qui explique d’ailleurs que les chronos réalisés avec un départ autostart
soient
améliorés d’une seconde environ.
Il y a deux lignes de départ à l’autostart, chacune pouvant accueillir 9 chevaux maximum.
En général les plus riches sont devant, ce qui est au passage une hérésie puisqu’ils augmentent
encore ainsi
leurs chances de gagner. Les places sont parfois attribuées par tirage au sort, et c’est, à notre
avis,
un bon procédé qui devrait être généralisé.
Les bons numéros à l’autostart sont ceux de la première ligne, au centre, donc entre 3 et 6.
Ce constat n’a rien de franchement surprenant et le delta observé en termes de réussite, entre ces
numéros, et
les numéros placés à l’extérieur et / ou en seconde ligne sera d’autant plus important :
- que la distance sera courte : une longue distance laisse plus de chances aux autres chevaux de bien se replacer,
- qu’il y aura de partants : qui dit beaucoup de partants à l’autostart dit peloton serré. Il va falloir jouer des coudes pour passer. Alors que s’il y a peu de partants, ce sera plus facile de s’extraire.
A noter que les courses à l’autostart sont peu nombreuses en France ce qui fait que la majorité des chevaux français manquent d’expérience sur ce type de départ, contrairement à certains chevaux étrangers, notamment scandinaves, qui ont plus l’habitude, c’est un fait que vous devriez garder à l’esprit lors du pronostic pmu d’une course avec autostart en présence de chevaux étrangers.
Comment faire un bon pronostic en trot ?
Pour réaliser un bon pronostic pmu il est toujours essentiel de prendre en compte toutes les
particularités
de la course sur laquelle vous allez parier, mais aussi toutes les particularités des chevaux, des
jockeys
et des entraîneurs.
Trouver une bonne base, c’est ce que tout parieur recherche. Dans l’absolu, il n’a pas besoin de
plus. Une base
béton au trot est suffisante pour jouer en jeu simple. Alors comment trouver une bonne base au trot
?
Voici deux astuces pour répondre à cette question.
Nous verrons ensuite s’il est plus intéressant de jouer les favoris ou les chevaux délaissés.
Identifier les chevaux tangents
Comme l’engagement des trotteurs est lié aux gains, un cheval est dit tangent quand ses gains flirtent avec les sommes fixant les conditions d’engagement.
Prenons l’exemple d’une course de monté, "pour 6 à 10 ans inclus, n'ayant pas gagné 245 000 €". L’engagement étant de 245 000 €, les chevaux qui seront à la limite de l’engagement seront ceux qui auront par exemple gagné 244 900 €.
Prenons à présent l’exemple d’une course avec deux échelons, une course pour "chevaux entiers et
hongres de
5 ans, n'ayant pas gagné 57 000 € - Recul de 25 m. à 27 500 €".
Au premier échelon, les chevaux tangents sont ceux qui se trouveront à la limite du
recul,c’est-à-dire ceux
qui auront par exemple accumulé 27 400 € de gains.
Au second échelon, les chevaux à la limite de l’engagement seront ceux qui auront gagné 56 500 €.
Cette astuce semble séduisante et pertinente sur le papier. Néanmoins, sa valeur ajoutée est à
relativiser. Comme cette information est publique et visible par tous les parieurs, les chevaux qui
sont
à la limite de l’engagement sont en général… les favoris.
Du coup la question à se poser est la suivante : faut-il jouer les favoris au trot ? Nous
apporterons des
éléments de réponse à la fin de cette analyse.
Repérer les chevaux en retard de gains
"Ce cheval est en retard de gains" Combien de fois avez vous lu / entendu ce commentaire cliché ?
Décomposons cette phrase pour mieux la comprendre. Retard de gains : cela signifie que le cheval n’a
pas
gagné assez d’argent... mais par rapport à quoi, à qui ?
Par rapport aux chevaux de son âge. S’il n’a pas gagné assez d’argent, deux raisons possibles : il
n’a pas
couru autant de courses que ses homologues et / ou son taux de réussite n’a pas été aussi bon que
ses
congénères. Dans les deux cas, comment peut on sérieusement penser que "parce que" ce cheval est en
retard de gain, il va nécessairement remporter la course ? Ce retard ne traduirait-il pas tout
simplement
un état de fait, à savoir une moins bonne performance historique du cheval par rapport aux autres ?
Et
comme encore une fois, les performances passées ne préjugent pas des performances futures, il semble
pour
le moins hardi de tirer des conclusions aussi péremptoires et tranchées, basées uniquement sur la
simple
observation d’une seule variable...
Nous voulons par là sensibiliser les parieurs crédules qui pourraient
penser à tort, qu’une seule variable, un seul indicateur pourrait, à lui seul, prédire l’issue d’une
course :
ils se fourvoient. Pour autant, qu’il n’y aient pas de malentendus : oui il est important de repérer
les
chevaux en retard de gains, mais il est encore plus important de comprendre pourquoi ils sont en
retard de
gains !
Le cheval qui a d’habitude une très bonne réussite, mais qui n’a pas encore couru autant de courses
que les autres concurrents pourra effectivement attirer l’attention du parieur averti. Les autres
cas de
figures seront nettement moins intéressants.
Faut-il jouer les favoris au trot ?
Grande question qui revient souvent sous plusieurs formes : est ce que dans mon pronostic pmu je dois
mettre systématiquement un favori ? Est ce qu’un favori a plus de chances de gagner au trot qu’au
plat ?
La réponse est définitivement oui, et encore plus en monté !
La raison est simple : en monté il y a beaucoup moins d’aléas qu’en attelé, les favoris partent donc
moins
souvent à la faute et il y a donc moins de surprises.