De 1920 à nos jours
Course hippique réputée parmi les plus richement dotées de la discipline,
le Grand Prix
d’Amérique
réunit aujourd’hui les plus grands trotteurs
dans un seul prix pour le plus bonheur de tous les passionnés de trot et les parieurs.
Le Grand Prix d’Amérique doit sa création à Émile Riotteau, député de la Manche à la fin du XIXe siècle. Attaché à l’importance des courses hippiques dans la société, il fait voter la loi qui permettra, dès 1891, d’assurer leur pérennité en France. Il devient le Président de la Société du Demi-Sang, aujourd’hui connue sous le nom de Société LeTROT, dont l'objet est la promotion des courses de trot dans tout l'hexagone.
Peu après la Première Guerre mondiale, Riotteau décide de faire de la course hippique un moyen de rendre hommage à l’Amérique et ses soldats tombés pour la France, une course qu’il nomme le Prix d’Amérique. La première édition est lancée en 1920 sur l’hippodrome de Vincennes, lieu de prédilection des courses de chevaux déjà à l’époque. Cet hippodrome niché au cœur d’un bois accueille dès 1879 les premières courses au trot après plusieurs années de désaffectation, mais il faudra attendre les meetings d'hiver de Riotteau pour qu’il commence à se faire un nom. Avec le Prix d’Amérique, l’hippodrome de Vincennes devient un véritable point de rendez-vous pour les amateurs et passionnés de courses hippiques, comme le Président Mitterrand qui assiste au Prix d’Amérique de 1989.
Ce premier Prix signe la naissance d’une course qui sera mondialement réputée, et le début d’un rendez-vous annuel qui gagnera en visiteurs chaque année. Dès 2013, le Prix d’Amérique devient le Grand Prix d’Amérique, nom sous lequel cette course de renommée mondiale est désormais connue.
Aujourd’hui, le Grand Prix d’Amérique fait partie des plus grandes courses hippiques dans le monde et se qualifie comme le Championnat du monde de trot attelé. Il réunit les meilleurs trotteurs du monde et leurs drivers dans une course de 2700 mètres, contre 2500 mètres à ses débuts. Diffusé à la télévision dans près de 36 pays, il accueille jusqu’à 40 000 spectateurs le dernier dimanche de janvier et près de 500 journalistes accrédités qui médiatisent la course. C’est la rencontre annuelle médiatique et sportive des professionnels et passionnés de la course de trot.
Nombre de participants ont inscrits leur nom dans les annales de cette course. Des légendes y sont nées et font encore parler d’elles après plusieurs années, d’autres se sont ternies, touchées par la défaite, mais on peut accorder au Grand Prix d’Amérique cette faculté de mettre en lumière les trotteurs les plus remarquables de leur génération. Ready Cash, Varenne, Ourasi, leurs noms sont nombreux et ont même parfois marqué l’histoire de la course hippique au point de faire ériger une statue à leur mémoire. Ces chevaux d’excellence ont permis de construire la renommée du prix et un véritable afflux de parieurs et d’argent. Si vous souhaitez consulter le palmarès du Grand Prix d'Amérique, nous vous recommandons notre article dédié aux vainqueurs de cette épreuve.
31 millions, c’est la somme des mises en euros qui ont pu être pariées sur un Grand Prix d’Amérique. Autant de paris qui promettent les plus grosses récompenses aux trotteurs et qui les poussent à donner le meilleur des spectacles à leurs supporters.
L’hippodrome de Vincennes a cependant bien changé depuis le premier Prix d’Amérique, et est devenu une référence en termes de terrain pour le trot. Désormais muni de deux pistes, une grande de 2000 mètres et une plus petite de 1600 mètres qui peut être éclairée la nuit, il a augmenté sa capacité d’accueil et de diffusion. Les locaux ont eux aussi changé pour abriter plus de visiteurs, et rendre plus confortables les paris. Trois salles de restauration, un grand hall pour les parieurs, guichets et boutiques souvenirs, il varie ses services pour répondre à la demande du plus grand nombre, des simples curieux aux noms célèbres passionnés d’hippisme.
Après un siècle de mémoire à l’alliance entre États-Unis et France, le Grand Prix d’Amérique reste aujourd’hui un symbole d’unification mondiale autour du sport hippique.