Cet article fait écho à la fois à celui que nous avions publié sur la base du témoignage de l'un de nos abonnés, Luc, intitulé «120% de rendement avec les pronostics Boturfers» et à la fois à celui traitant des favoris.
Luc se dit Béotien au turf mais il confirme l’idée que souvent un débutant voit plus clairement certaines choses qu’un vieux de la vieille un peu confit dans ses certitudes.
Espérons pour ce turfiste enthousiaste que le taux de rendement qu’il annonce tiendra la route à l’avenir.
Rendement et taux de réussite : les frères ennemis
Les signes pour caractériser un favori gagnant et trouver des coups sûr
Pour quel résultat ?
Conclusion
D’autre part, il est aisé de comprendre que notre ami ne veuille pas dévoiler sa méthode de turf pour identifier les coups sûr du jour.
Je vais essayer néanmoins de le faire un peu à sa place pour les lecteurs de ce blog puisque nous pratiquons ce genre d’approche des courses au quotidien depuis…23 ans !
Il est effectivement possible de faire grimper le taux de réussite en simple placé jusqu’à des 75 % voire des 80% ou même des 90 % ! C'est d'ailleurs déjà le cas de nos pronostics sur les courses identifiées comme faciles par nos algorithmes puisque nous atteignons plus de 80% en deux chevaux comme vous pourrez le constater en consultant notre page de résultats.
Rendement et taux de réussite : les frères ennemis
Bien entendu plus la réussite sera tirée vers le haut plus les rapports auront eux tendance à s’écraser. Le rendement ne s’en trouvera donc pas forcement amélioré, puisque :
Rendement = réussite moyenne x rapport moyen
Ainsi 9 placés sur 10 courus à un rapport à 1,10 ne sont pas rentables (+ 0,9 contre - 1) : rendement de 90%
Alors que 7 placés sur 10 courus à un rapport de 1,50 le sont (+ 3,5 contre – 3) : rendement de 105 %
Et bien entendu également, à vouloir augmenter la réussite, on joue de moins en moins souvent car on augment la sélectivité.
Mais privilégier la réussite, quitte à espacer son jeu, est une stratégie aussi légitime qu’une autre.
Comment dès lors trouver de solides favoris nous permettant d’atteindre de tels taux de réussite ?
Les signes pour caractériser un favori gagnant et trouver des coups sûr
Voici une première volée de caractéristiques assez grossières mais ayant fait leurs preuves. On s’appuiera essentiellement sur un vieil adage du turf qui dit : la forme prime la classe.
Le cheval est dans une filière longue
Cette notion se manifeste le plus souvent par la forme du moment (parfois la forme de sa vie) ; il s’agit souvent d’une forme cyclique ou saisonnière (penser à vérifier la présence de plages de jolie musique dans ses performances).
Mais cette notion de forme vaut aussi, de façon plus distendue, pour des propriétaires, des entraîneurs présentant leurs chevaux bien préparés dans des engagements ciblés à bon escient quitte à courir plus rarement mais ainsi ménagés pour durer. Ainsi ce dernier type de cheval apparaît-il comme toujours en forme.
Le cheval est un répéteur
c’est-à-dire que mis dans des conditions identiques, il fournit des résultats identiques. Le cador au trot qui bat tout le monde mais une fois sur deux et qui le reste du temps est fautif et distancé, est à éliminer sans sourciller de cette catégorie.
Le cheval court dans son jardin
L'environnement de sa course PMU du jour est similaire à celui de ces autres courses victorieuses, de sorte qu’un minimum d’éléments nouveaux ou imprévus risquent de le perturber. Comme beaucoup d’animaux les chevaux aiment à évoluer dans un environnement physique et humain familiers et se complaisent dans une routine amenant bien-être et performance. C’est pourquoi il nous faut vérifier si un cheval voyage bien ou pas. Venant de gagner 8 fois à Mons en prenant le contrôle de la course, Hunnybunny a sombré lors de son déplacement en Allemagne alors que sa forme semblait sûre. On peut, par principe de précaution, étendre cette notion d’environnement confortable aux conditions climatiques et de terrain et renoncer à notre coup sûr si elles s’annoncent trop délicates.
Le cheval a une excuse
Le cheval a une excuse pour sa mauvaise dernière course qui manifestement est fausse.
Il a pu être gêné, involontairement ou volontairement (mis dans la boite). Il a pu subir une avarie technique, un mauvais choix tactique de son partenaire humain etc… Toutes choses qui a priori auront peu de chances de se reproduire. L’intérêt peut même alors être de voir sa prochaine cote quelque peu surestimée. Je suis particulièrement friand de ce cas de figure.
Ainsi Viking Blue a récemment enfilé les perles d’un collier de 10 victoires consécutives puis, une fois, lorsque un adversaire s’est pris à lui résister, surpris, il s’est mis au galop sur la ligne d’arrivée. Bien entendu il fallait le reprendre la course suivante qu’il a remportée.
Le cheval court rapproché
Parfois moins d’une semaine avec la course précédente, c’est signe que l’entourage y croit dur comme fer et sait son athlète en pleine bourre. On peut comparer cette phase d’euphorie à celle d’un tennisman à qui tout réussi par magie tout au long d’un tournoi mais qui, une fois celui-ci remporté, ne retrouvera jamais ce même niveau. Nous avons pu observer à maintes reprise ce processus de flambée irrésistible suivie d’une totale disparition des radars.
Le cheval court tout seul
Même s’il n’est pas forcement un foudre de guerre, les autres concurrents n’affichent pas des performances très brillantes. Ainsi la régularité de sa musique se démarque telle au premier coup d’œil de celle des autres. Un laborieux régulier émergeant d’un lot de troisièmes couteaux dans un lointain champ de course n’est pas moins intéressant qu’un crack comme Bold Eagle, notamment au rapport affiché.
L'environnement est favorable
L’environnement à l’intérieur de la course lui est très favorable : au-delà de sa grande forme du moment il court dans des catégories où il a peu d’adversaires à sa taille (par retard de gains, par choix des engagements, par choix de carrière etc). Ou bien il retrouve des adversaires qu’il a dominé ce qui est bon pour son mental (probablement surtout pour celui de son driver ou jockey). Ainsi en est-il aussi du nombre de partants qui outre de limiter la concurrence pour les places peut aussi permettre d’éviter les incidents de circulation pendant la course surtout au trot. Au trot toujours, être parmi un nombre réduits de déferrés à toute chance de réduire la bagarre, moins de protagonistes ayant ciblée la course. Il n’y a pas a priori de petite course ou de petit cheval, c’est l’état d’un cheval donné dans un cadre donné qui décide du feu vert.
Des hippodromes à éviter
Sauf rares exceptions, il est préférables d'éviter les paris sur certains hippodromes pour les disciplines suivantes : galop à Deauville, trot à Cabourg et user avec parcimonie de Marseille (trot et plat), et d’Auteuil en terrain lourd. D’une manière générale, les courses de plats sont plus délicates à pronostiquer et les grands favoris y courent plus souvent dans des courses où seulement 2 places sont payés (moins de 8 partants).
En affinant vos sélections en suivant ces quelques recommandations vous allez voir votre taux de résussite grimper sans aucun doute !
Exemples de chevaux à suivre
Voici une liste de chevaux à suivre en de début d'avril 2016 sur la base des conseils donnés plus haut :
- Brissac : 15 places sur les 16 dernières courses (même pilote, région Toulouse-Bordeaux)
- Marguerite Malpic : reste sur 13 places successives (Marseille + Cavaillon, 11 fois le même jockey)
- Quarass Rose : 6 victoires faciles sur 6 depuis le début de l’année à Son Pardo (mêmes conditions)
- Uni Royal : 8 dernières fois dans les 2 tout en voyageant et changeant de partenaire (véritable 4 x 4)
- Tonic Kat : 4 victoires et 1 deuxième place depuis le début de l’année (Son Pardo, même driver)
Et beaucoup d'autres coups sûr à dénicher tous les jours en fouillant les fiches statistiques accessibles gratuitement sur Boturfers.
Ainsi que tous ceux qui vont assurément émerger très bientôt.
Conclusion : mieux choisir pour gagner plus souvent
Évidemment ces chevaux sont écrasés d’argent comme on dit et le rapport placé est dans la majorité des cas de 1,10.
Comme on l’a vu, avec des rapports aussi microscopiques, il faut au minimum 10 placés sur 11 pour entrer en bénéfice !
Cependant la chose n’est pas impossible. Nous avons déjà observé une série de 33 chevaux placés en sélection quotidienne.
En réduisant encore le rythme, c’est-à-dire en étant encore plus exigeant, il est possible de faire mieux.
D’ailleurs le calculateur d’écarts explicité dans un article précédent nous confirme que la longueur d’une série victorieuse augmente exponentiellement avec la réussite du pronostic.
Ensuite, libre à vous de moduler les critères de sélection : d’abaisser par exemple la contrainte de réussite pour privilégier des rapports plus juteux tout en restant dans des zones de rentabilité financière.
Je vous invite comme le fait Luc à utiliser les potentialités de nos algorithmes pour construire comme lui votre sélection performante que vous nous ferez partager…ou pas !